Japon : innovations en technologie, science et énergie qui tracent la voie du futur

Le Japon continue de consolider sa place parmi les pays pionniers en innovation. Entre technologies quantiques, transition énergétique et infrastructures de communication, plusieurs projets récents illustrent la volonté du pays de relever les défis du XXIᵉ siècle.

Des progrès majeurs dans les technologies de pointe

Le géant Nvidia s’est associé à Fujitsu pour développer des technologies d’IA avancées, notamment dans la robotique intelligente. Le partenariat, annoncé à Tokyo, prévoit de bâtir une infrastructure d’IA centrée sur l’humain, ciblant notamment le secteur manufacturier, la santé et les services.
Autre percée : le lancement du premier ordinateur quantique entièrement conçu au Japon. Installé à l’Université d’Osaka, il repose sur des qubits supraconducteurs développés par l’institut RIKEN, avec un logiciel open source japonais (OQTOPUS). Ce système, présenté à l’Expo 2025, servira à la recherche dans des domaines tels que la découverte de médicaments ou la gestion logistique.

Transition énergétique et technologies durables

Le Japon a désigné deux zones côtières — près d’Akita au nord, et d’Hibikinada au sud-(Fukuoka) — comme sites prometteurs pour le développement de fermes éoliennes en mer (“offshore wind farms”). Ces zones avaient déjà un statut préparatoire, mais ont été promues après évaluation, dans le cadre d’une stratégie nationale pour la neutralité carbone visée pour 2050.
En parallèle, l’Université de Kyushu présente à l’Expo 2025 un dispositif de capture directe de CO₂ dans l’air (DAC-U), utilisant une nanomembrane ultra mince pour filtrer efficacement le CO₂. Ce gaz capturé est ensuite transformé pour des usages variés, offrant une alternative intéressante aux méthodes centrales de captage de carbone.

Infrastructures numériques et superordinateurs

Le Japon prévoit de construire son premier superordinateur de classe zeta (zéta-class) d’ici 2030. Ce projet vise à multiplier drastiquement la puissance de calcul nationale.
Déjà en fonctionnement, l’infrastructure de recherche ABCI 3.0 (operée par AIST) étend les capacités en IA grâce à l’intégration de milliers de GPU de pointe, doublant les performances et le stockage. Cela permet de pousser plus loin les travaux sur l’intelligence artificielle générative et sur d’autres applications intensives en calcul.
Du côté des communications, le réseau SINET6 (Science Information NETwork) a élargi sa bande passante internationale vers l’Amérique du Nord et l’Europe à 400 Gbit/s. Cela renforce la capacité de collaboration scientifique internationale, notamment dans des projets comme ATLAS ou Belle II.

Défis et perspectives

Malgré ces avancées, le Japon fait face à plusieurs défis :

Coût énergétique : les technologies de pointe, superordinateurs, fermes éoliennes, ou infrastructures numériques nécessitent beaucoup d’énergie. L’objectif carbone-neutre pour 2050 impose de trouver un bon équilibre entre capacité technologique et efficacité énergétique.
Déploiement et acceptation sociale : pour que les innovations (machinerie quantique, IA, robotique, capture de CO₂) aient un impact concret, il faut qu’elles soient adoptées localement, bien régulées, accessibles, et que leur coût ne limite pas leur diffusion.
Maintenir la compétitivité : dans un contexte où d’autres pays avancent rapidement dans l’IA, la quantique, les énergies renouvelables, le Japon doit accélérer non seulement la recherche, mais aussi la commercialisation et l’échelle de production.

Le Japon montre clairement que l’avenir technologique lui tient à cœur. Ses récents projets — IA collaborative, quantique domestique, énergie renouvelable, infrastructures internationales — traduisent une stratégie ambitieuse et pragmatique. Toutefois, la réussite de cette stratégie dépendra autant de la technologie que des décisions politiques, de la collaboration entre secteurs, et du soutien à la population.

Question aux lecteurs : Parmi les projets récents au Japon, lequel vous semble avoir le plus grand potentiel dans votre vie quotidienne — l’IA-robotique, l’énergie renouvelable, quantique, ou infrastructures numériques — et pourquoi ?